Le Moulin du Rûd
C’est le dernier moulin positionné sur le Bavet avant la confluence avec le Cher.
Il est indiqué sur la carte de Cassini sous la dénomination « Moulin à Tan ».
Cette appellation sera reprise sur le plan cadastral de 1809.
Il fut, en effet, très longtemps un moulin à tan.
D’ailleurs, dans les recensements de la population du XIXe siècle on relève, parmi les habitants sur les terres du Rû, le nom d’un « chef de famille » dont la profession était : « batteur d’écorces ». (1)
C’était la personne chargée, dans un moulin à tan, de la pulvérisation des écorces de chênes utilisées pour produire le tan.
La datation la plus ancienne est celle de l’année 1694.
1694 :
Le 6 janvier, il est procédé à l’inventaire des meubles et effets de la Vve Grepillau, meunier du moulin du Ru. (2)
1744 :
Le meunier est Louis Bédard.
1763 :
François Bédard est le meunier demeurant au moulin à tan de Monthou.
1806 :
Lors du recensement des titres des moulins et usines réalisé en 1806, le propriétaire, Rouet Trinquart « présente plusieurs actes qui remontent à 1768 d’après lesquels il paraît que ce moulin a toujours appartenu à des particuliers et ne dépendait d’aucune seigneurie.
Il présente en outre une autorisation qui lui fut donnée le 19 août 1793 par la commune de Monthou-sur-Cher, qui lui accorde l’autorisation de faire construire une roue à ce moulin, il considère cette pièce comme une permission tacite d’établir cette usine, et ajoute dans sa déclaration que les moulins sont situés de manière à ne nuire à qui que ce soit. »
Rouet-Triquart est un tanneur domicilié à St. Aignan.
1843-1845 : la famille Rouet est toujours propriétaire.
Droit de Chasse
Ce moulin ne figure pas dans le cahier du Gué-Péan.
Cela peut s’expliquer par le fait que ce n’était pas un moulin à bled.