Monthou et ses moulins > Sommaire > La Vallée des Meuniers en Images > Une page d'Histoire Médiévale > Les moulins, passeurs de mémoire, nous content l’histoire de Monthou > Le moulin d’Aconet > Le moulin d’Assenay > Le moulin Bernet > Le moulin Blanc > Le moulin du Bourg > Le moulin de Brault > Le moulin de la Coudre > Le moulin de la Crémaillère > Le moulin de Ferrand
Le Moulin de Ferrand
Le moulin de Ferrand porte le nom d’une importante métairie dont l’ancienneté est actée en 1511, sous la dénomination des « terres de Ferrand ».
Positionné sur le ruisseau « Bavet » entre le moulin Bernet en amont et le moulin du Rû en aval, ce moulin dépendait de la chapelle Notre-Dame des Miracles du Chapitre de St. Aignan.
Les revenus qu’il générait, l’étaient au profit du religieux titulaire de la chapelle.
Le 2 juillet 1698, Monseigneur Noël Choveau est prêtre titulaire de la chapelle de Notre Dame des Miracles.
L’origine de ce moulin remonterait à l’année 1538 selon une lettre du propriétaire en 1806 adressée au Préfet de Loir et Cher.
Elle est probablement antérieure à cette date.
En effet, plusieurs appellations de ce moulin sont sujettes à interprétation.
Il fut nommé le « moulin Fagot » ou le « moulin du Rhu ».
En 1511 et 1512, c’est la « hoirie Fagot » ( les héritiers Fagot ), puis ce sera la « hoirie Berthelin » qui sont imposées au cens au profit de Jean Fumée, pour « leur ouche, maison de Ferrand contenant un demi arpent joignant à la terre du Rhu, d’une partie au dessus du bief… » suivent des points de suspension.
Il est probable que le rédacteur de l’article ignorait le nom du moulin, si moulin il y avait déjà.
La seule certitude, c’est l’indication de l’existence d’un bief.
La géographie de la métairie de Ferrand donne à penser que ce moulin pouvait se situer sur l’emplacement du moulin actuel.
1698 :
Le 2 juillet, le prêtre titulaire de la chapelle, Noël Choveau, reconnait en présence du notaire Adam, le droit de chasse du Gué-Péan pour 2 setiers de mouture valant seigle et 2 chapons.
1744 :
Le titulaire de la chapelle de Notre Dame est Aignan Bry. Il le sera encore le 30 décembre 1774.
Le meunier du moulin, se nomme Pierre Chevalier.
Berthelin fut aussi un des meuniers du moulin Ferrand.
1752 :
Le 9 mars, un acte de vente de 51 boisselées de vignes aux lieu les Bernardières, par Claude Daubron, marchand perrier et Pierre Bléré, porte l’indication que Pierre Bléré est meunier à l’Arche Ferrand.
L’Arche Ferrand est l’intitulé du lieu des terres de Ferrand. (1)
1771 :
Le 25 juin, une estimation « des tournants et vissants » du moulin de Ferrand est faite en présence du notaire de la Châtellenie du Gué- Péan, de Pierre Bléré, meunier farinier sortant du moulin de Ferrand et Berthelin Maurice, meunier farinier entrant au moulin de Ferrand.
Deux experts assistent les parties : l’estimations des réparations est de 487 livres. Le moulin est en mauvais état.
14 avril 1791 :
Le moulin Ferrand et ses dépendances sont vendus comme bien national.
La mise à prix est fixée à 3190 livres.
Après 19 enchères, le moulin et ses dépendances sont adjugés à Mr Delanoue (futur juge de paix) pour 11900 livres.
1843-1845 :
Le propriétaire est Depond.
1906 :
Selon les services des subsistances, le moulin est capable de produire 3 sacs de 100 kg par mois.
Le meunier est Notin Jean.
Droit de Chasse
Le droit de chasse est de 2 setiers de mouture valant seigle et 2 chapons.
Il a été réglé de 1773 à 1781.
Note
1 - Sources : ADLC, série, 3E 46/60