Chapitre II


C'était aussi ça...


Table des matières



- Le Percepteur intérimaire de Montrichard.


- Mademoiselle Brucker Maria , 

  une Allemande ?


- « Coco Lacet » : un sacré lascar !



Le percepteur intérimaire de Montrichard.


 Le percepteur intérimaire de Montrichard, en poste en 1918, avait fait l’objet d’un signalement à la police en raison de son attitude anti-patriotique, anti-clémentiste et défaitiste.

Pas moins !

Donc, il fait l’objet d’une enquête discrète de la Sureté Nationale.


Qu’a-t-il fait, qu’a-t-il dit ?

Il avait été dénoncé par le receveur des postes, dont le bureau jouxte celui du percepteur.

D’après le receveur des postes, le percepteur faisait de la politique.

« Il avait été Président du Comité Républicain de Montmedy. »

«Il avait été en relation avec Charles Humbert. »

Le receveur des postes rapporte des propos que le percepteur aurait tenus.

Mais lui, il ne les a pas entendus.

Ce sont d’autres personnes qui les lui ont colportés :

« La guerre aurait pu être évitée si la politique de Caillaux, la bonne, celle à laquelle on sera obligé de revenir, avait été suivie. On aurait dû écouter Caillaux après la Marne, au lieu de faire tuer tant d’hommes et de nous laisser crever de faim », aurait affirmé le percepteur.


Evoquer Caillaux et avoir été en relation avec Charles Humbert !!!

Vrai, faux ? Peu importe.

Le climat dans l’opinion publique est propice aux rumeurs les plus fantaisistes.

Les procès pour intelligence avec l’ennemi défrayent la chronique.

Avoir été en contact avec Charles Humbert vous classe forcément dans le camps des défaitistes et des suspects.

Qui était Charles Humbert ?

Il fait, tout d’abord, une carrière militaire.

Engagé à 18 ans, sans instruction, il entre à l’Ecole Militaire de Saint-Maixent en 1891.

Il poursuit sa carrière et gagne ses galons de capitaine. Sa biographie de Sénateur, nous apprend qu’il est nommé officier d’ordonnance du Ministre de la Guerre, le Général André, dans le cabinet Waldeck-Rousseau.

Il démissionne de l’armée 1902,

Un poste de percepteur lui est attribué à Caen.

Ensuite, il tente le journalisme. En 1904, il devient le Secrétaire Général du journal « Le Matin ».

En 1906, Il se présente aux Elections Législatives. Il est élu député radical de Verdun, et quitte « Le Matin ».

En janvier 1908, il est élu Sénateur, inscrit à l'Alliance Républicaine et Démocratique et au groupe de l'UnionRépublicaine.

 En 1914, il est élu secrétaire au Sénat.

Le 12 août 1914, il est mobilisé. Mais atteint de surdité, il est réformé.

Il n’avait pas abandonné le journalisme. En 1906 il collaborait au 

« Journal » qu’il achète en 1915 et en devient le directeur politique.

« Le Journal » connait des difficultés financières. En 1915, Charles Humbert, cherche des investisseurs.

Il en trouve deux, Pierre Lenoir et Guillaume Désouches, parent du lieutenant Desouches bien connu dans la Vallée du Cher (voir article sur « l’Hermitage »).

Pierre Lenoir est un prête-nom que la rumeur parisienne présente comme étant lié à l’ennemi.

Charles Humbert emprunte de l’argent à Bolo Pacha, un proche de Caillaux.

Ce qui va précipiter la chute de Charles Humbert.

Bolo Pacha fait l’objet d’une enquête de justice portant sur l’origine douteuse de ses finances. Elle examine les comptes bancaires de Bolo.

Elle découvre que les fonds qui ont servit au rachat du « Journal » ont été versés par la Deutsche Bank.

Son immunité de sénateur est levée le 19 novembre 1917 et il est arrêté, le 18 février 1918, pour « intelligence avec l’ennemi. »

Pour en revenir à notre percepteur, nous sommes le 25 juillet 1918 : avoir été en contact même dans un passé lointain, avec un individu arrêté pour intelligence avec l’ennemi quelques jours au paravant, fait de vous un homme douteux.


Charles Humbert est traduit, avec Lenoir et Désouches, devant le Conseil de Guerre le 31 mars 1919. Il est défendu par Vincent de Moro-Giafferi qui plaidera durant deux jours. Au terme d’un long procès, Charles Humbert est acquitté et libéré.


 Guillaume Désouches sera déclaré coupable « du délit de commerce avec l’ennemi ».

Il sera condamné à cinq ans de prison, à 20 000 francs d’amende et à la privation de ses droits civiques pendant 10 ans.

Pierre Lenoir actionnaire du « Journal » sera reconnu « coupable d’intelligence avec l’ennemi » et condamné à mort. Il sera fusillé assis sur une chaise, quasi inconscient, le 24 octobre 1919.

Charles Humbert défendra son mandat de sénateur lors des élections du 11 janvier 1920. Il fut battu par Raymond Poincaré.

Charles Humbert, fait chevalier de la Légion d’honneur en 1905, abandonne la vie politique et décèdera à Paris, âgé de 61 ans, le 1er Novembre 1927.

Selon les dires du receveur des postes,« notre percepteur » fait le panégyrique de Caillaux.

C’était suffisant pour faire de vous un anti-clémentiste 


Joseph Caillaux :

Il est élu député de la Sarthe en 1898.

Membre, dès sa fondation en 1901, de l'Alliance Démocratique Républicaine qui regroupe des Républicains-libéraux.

Disciple de Waldeck-Rousseau, il fut membre de son cabinet de Juin 1899 à juin 1902. Il assura la charge de Ministre des Finances. Il fut aussi membre du cabinet de Clemenceau d’octobre 1906 à Juillet 1909.

En 1910, il intègre le Parti Radical. Il en devient une des figures centrales.

Il fut également ministre dans le fugace cabinet Monis et dans le cabinet Doumergue de décembre 1913 à Juin 1914.

De 1906 jusqu’en 1914, il conduira une très rude bataille politique : celle pour l’adoption de l’Impôt sur le Revenu.

Si la Chambre vote la réforme en 1909, il faudra attendre 1914 pour que le Sénat vote enfin la loi du 16 juillet 1914 portant création de l’impôt général.

Le deuxième niveau de l’impôt sur le revenu, les impôts cédulaires furent créés en 1917.

Seuls les revenus les plus importants, à partir de 25 000 francs, étaient imposés ; le barème comportait onze tranche ; le taux marginal s’élevait à 12,5 %.

Joseph Caillaux fut l’objet d’une campagne de presse d’une virulence sans précédents de la part des opposants à l’impôts sur le revenu, mais aussi de ceux qui lui reprochaient son pacifisme et de ses anciens amis de la droite nationaliste qui n’avaient pas accepté son adhésion au parti radical.

Ces campagnes de presse débouchèrent sur l’assassinat le 16 mars 1914 du directeur du Figaro, Gaston Calmette par Madame Caillaux Henriette, l’épouse du ministre.


 En juin 1914, il démissionne de son portefeuille ministériel.

Pacifiste, il s’oppose à la guerre, s’affirme favorable à une paix négociée avec l’Allemagne.

Clemenceau ne lui pardonnera jamais son opposition à la guerre et sa volonté de rapprochement avec l’Allemagne.
L’affaire Bolo Pacha arrive à point nommé. Caillaux est soupçonné d’y être impliqué.

En décembre 1917, la Chambre vote, à sa demande, la levée de son immunité parlementaire.

il se défend bec et ongle de l’accusation d’intelligence avec l’ennemi.

Bien que le dossier d’accusation soit vide, il sera condamné le 23 avril 1920, par la Haute Cour de Justice de la République, à trois ans d’emprisonnement pour l'entretien d'une « correspondance avec des sujets d'une puissance ennemie. » Cette peine est couverte par la période préventive.

Ces adversaires ont eu gain de cause.

En 1925, il sera réélu Sénateur de la Sarthe et retrouvera dans le cabinet Painlevé son portefeuille de Ministre des Finances.


Les « affaires » Bolo Pacha, Caillaux, Lenoir, font les manchettes de la presse locale conservatrice qui dans le département réclame de lourdes sanctions.

Dans le département, une partie de l’opinion publique, était chauffée à blanc contre les « conspirateurs. »


Dans cette ambiance, notre percepteur intérimaire, s’il avait tenu les propos rapportés, ne pouvait que s’attirer des ennuis.

De plus, il était percepteur, une fonction administrative crainte certes, mais pas aimée. 

A propos des américains à Montrichard, n'aurait-il pas déclaré, toujours selon le receveur des postes : « Il vaudrait mieux que les américains restent chez eux. Leur intervention ne peut que prolonger la guerre et augmenter le prix des denrées . »


Mais qui était donc ce percepteur intérimaire ?

Il était capitaine dans l’armée et Chevalier de la Légion d’Honneur.

Il exerçait la fonction de percepteur dans la Meuse.

Quand la localité où il exerçait sa fonction fut occupée par les allemands, il se rend à Paris où un emploi lui fut réservé au Ministère des Finances.

Depuis le mois de Janvier 1916, il est à Montrichard, son prédécesseur ayant été nommé à Angers.

Le Maire de Montrichard, interrogé lui aussi sur le comportement du fonctionnaire, n’a aucune remarque à faire à propos de ce percepteur : son attitude est correcte et il n’a jamais été signalé comme tenant des propos défaitiste et antipatriotiques.

Il doit être prochainement affecté dans une autre ville du département.

Alors, le commissaire Bauer propose au Préfet de laisser tomber l’affaire.

Il avait « un autre poisson à frire »,  comme disaient nos alliés britanniques.

Le Percepteur s’appelait BEDEL Arthur.

C’était le 25 juillet 1918.

 

Mademoiselle Brucker Maria , une Allemande ?


Mademoiselle Brucker Maria Thérèse Paula inquiète !

Son nom à consonance germanique interroge.

Etait-elle une espionne infiltrée dans la haute aristocratie de la Vallée du Cher ?

De surcroit à Chaumont si proche des cantonnements Américains.

Pour tirer l’affaire au clair il faut enquêter. Bauer est saisi !

Etait-elle une Allemande ? Oui, de naissance.

Et française par naturalisation.

Ce qui est certain, c’est qu’elle est institutrice. Pas n’importe quelle institutrice.


Elle enseigne aux enfants de la Princesse de Broglie confortablement installée dans le château de Chaumont.

Qui est donc ce personnage discret ?

Elle est née le 10 mai 1865, à Kempten en Prusse Rhénane de parents de nationalité allemande. Le père est un distillateur.

Jusqu’à l’âge de 14 ans, elle est en pension chez les Ursulines.

Sur les conseils de l’aumônier de la pension, en 1879, avec sa mère, elles quittent l’Allemagne. On ignore les raisons de ce départ.

Toutes deux s’installent à Theux près de Spa en Belgique, et y demeurent pendant quatre années.

En 1883, elles se rendent ensuite en Hollande à Gronnigue, chez la soeur de Maria. Après un bref séjour, Maria quitte la Hollande pour la Grande Bretagne où elle reste en pension jusqu’à l’âge de 20 ans, puis retourne en Allemagne pour y exercer le métier d’institutrice dans une famille de Munster.

En 1892, à l’âge de 27 ans, elle arrive en France.

Elle devait être en possession de recommandations sérieuses et d’une compétence certaine pour entrer aussi rapidement dans ce milieu très fermé de la haute noblesse et y rester.

En effet, elle est immédiatement embauchée comme institutrice des enfants de la duchesse de Wagram.

Elle sera, aussi, l’institutrice des enfants de la princesse de la Tour d’Auvergne née Jeanne Say et ensuite des enfants de la princesse de Broglie, née Marie Charlotte Constance Say qui réside à Chaumont avec son époux, le prince Henri Amédée et leurs cinq enfants : Albert, Jacques, Antoinette, Robert et Marguerite

C’est une famille caractéristique de la « Belle époque », qui reçoit dans son château de Chaumont la noblesse locale et notamment le baron de Cassin, propriétaire du château du Gué-Péan à Monthou-sur-Cher.

A Paris, Maria partage son logement avec une artiste peintre polonaise, Czanercka Hélène. Toutes deux ont pour colocataire un certain Paul Lombard, expert en objet d’art chez Mr Seligman, antiquaire qui connaîtra une carrière de renommée mondiale, dont le magasin est installé dans l’Hôtel Ritz, place Vendôme à Paris

Naturalisée Française par décret du 22 avril 1912, Mlle Brucker « d’après les renseignements recueillis ne saurait être considérée comme suspecte au point de vue national. »

Les enquêtes du Commissaire Spécial Bauer nous permettent de pénétrer par la petite porte, dans les coulisses et la domesticité de la haute société de cette période.

 

« Coco Lacet » : un sacré lascar !



Avec l’installation des camps américains, les demandes d’ouverture de maisons de tolérance explosent. Pas moins de quatorze dossiers furent déposés.

Parmi ces demandes figurent celles d’un couple significatif de ce milieu d’individus tenanciers d’établissements de prostitution.

Ce couple envisage d’ouvrir trois établissements de ce type. Pas moins !

Et selon la procédure en cours à cette époque, les demandes ont été déposées auprès du maire, puis transmises par celui-ci au Préfet qui mandate le Commissaire spécial pour une enquête de « moralité » sur les postulants.


Madame tout d’abord,

Reine-Marie…..

Sautereau Reine-Marie épouse Nottinger Jacob.

Née à Paris le 3 février 1882 dans le XIIIeme arrondissement. Elle se présente comme blanchisseuse.

Depuis 9 ans, elle habite avec son mari une villa cossue au 4 et 6 rue du Potager à Asnières (Seine).

Selon les indications fournies par la police, elle et son mari, sont dans une « situation aisée. » Les renseignements recueillis sur ce couple sont « favorables ».

Madame, est une ancienne « fille soumise » pour reprendre la terminologie de la police, rayée des contrôles à la suite de son mariage avec Nottinger Jacob.

Elle fut tenancière de maisons closes à Calais et au Havre.

Mais... « son attitude au point de vue national ne fait l’objet d’aucune critique ».

Le Maire, s’il le souhaite, peut lui accorder l’autorisation d’ouverture.


Monsieur ensuite,

……« Coco Lacet »

Il demande l’autorisation d’ouvrir deux maisons closes à proximité du camps de Gièvres, dont l’une serait réservée aux «nègres ».

Né à Paris le 22 mars 1880, marié le 22 mai 1906 avec Reine-Marie, il a, malgré son jeune âge -38 ans- et la bonhomie de son sobriquet « Coco Lacet » acquit une solide place dans le milieu de la prostitution.

Dégagé des obligations militaires accomplies au 8ème d’Artillerie de Nancy, il est fils d’étrangers. Son père luxembourgeois et sa mère belge sont décédés depuis plusieurs décennies, laissant trois adolescents orphelins.

Coco Lacet a deux sœurs.

Antoinette, la plus jeune, fleuriste aux Halles de Paris et Marie l’ainée.

Marie, âgée de 15 ans, vendait avec son frère Jacob des lacets sur la voie publique, devant la gare St Lazare.

Cette période de leur vie leur laissa en héritage à tous deux le sobriquet de  « Coco Lacet » et de « la Marchande de Lacets ». 

Marie et Jacob s’entendent comme larrons en foire. Elle a connu, comme son frère, une vie tumultueuse.

A 15 ans, en vendant des lacets, elle rencontre un certain Boiservain, riche banquier, comte hollandais. Ensemble, ils vivent 15 rue de Prony à Paris. Leur vie bifurquera.

Il lui laisse une fortune et une propriété au Vésinet en Seine et Oise.

Elle épouse ensuite un sieur Delpuech, catalogué « bookmaker très fortuné ». Elle est considérée comme une demi-mondaine qui répond au sobriquet de

« La marchande de lacets ».  Quotidiennement, elle fréquente les pesages de la région parisienne. Elle est bien connue des services de police.

Jacob s’entend bien avec sa sœur et il sera en très bonnes relations avec le banquier qu’il visite plusieurs fois en Hollande.

Ce banquier figure sur la liste noire des établissements financiers. Son fils, décédé, était un espion connu au service de l’Allemagne, opérant depuis la Belgique et la Hollande, mari d’une femme d’origine belge caractérisée, elle, par sa relation avec un chambellan de la cour d’Autriche et chef du Service d’espionnage politique.

La lecture du rapport de police nous plongerait, presque, dans un roman d’Alexandre Dumas.

« Coco Lacet », à la fin de son service militaire, exerce le métier de chauffeur d’automobile à la « Compagnie Météore » propriété du baron Henri de Rothschild. Il aurait été son chauffeur personnel.

En 1906, après son mariage, le couple se rend en Argentine, à Buenos-Aires.

Ils s’occupe d’un élevage de chevaux de course qu’il fait courir à Maria Del Plata.

En 1908, le couple rentre en France.

Jacob ouvre pour son compte une entreprise de location de voitures.

Vers 1910, le couple retourne en Argentine, où il exploite à Mendoza, une maison de tolérance avec un associé, Carlos Fortin.

il semble avoir consolidé sa fortune avec cette activité qui lui rapporta 

120 000 francs de l’époque par mois.

De retour à Paris, Jacob achète l’Hôtel d’Angleterre, 6 rue de Bervic à Paris. Il gère cet hôtel pendant 15 mois.

Puis, il quitte la capitale pour tenir la maison close numéro 4 que lui cède Charles Blanc. Vingt trois mois après cette cession Charles Blanc reprend la gestion de la maison.

Alors, Jacob s’installe à Chevain dans la Sarthe où il rachète à Messieurs, Orly, Orderer et Lallolet une écurie de demi-sang.

En juin 1916, il n’hésitera pas à se rendre à San-Sebastian, en Espagne, pour assister à des courses hippiques.

Durant cette période sur les conseils d’un ami parisien, il envisage de se lancer dans la fabrication des obus. Il se rend à Erlinken en Suisse pour acheter des tours mécaniques. L’opération ne pourra aboutir faute de capitaux suffisants et compte tenu des délais de livraisons des tours.

Le 1 octobre 1916, il achète la maison close n° 290 à Calais.

Alors qu’il envisage d’en installer trois autres à Gièvres, il tente de revendre à un certain Wassal Pierre la maison close de Calais. Ce Wassal a tenu des établissements similaires à Chartres et au Creusot.

Le rapport de police affirme que « Coco Lacet » ne parle que le français, qu’il fréquente assidûment le milieu des bookmakers, qu’il a acheté 100 000 francs de « Bons de la Défense Nationale » et que « cet individu affirme énergiquement, de la façon la plus catégorique, qu’il ne s’est jamais livré, à aucune période de sa vie, à la traite des blanches. »


Depuis la période où le petit Jacob vendait des lacets sur la voie publique avec sa soeur, jusqu’à son arrivée à Gièvres, « Coco Lacet » a fait du chemin.

Bien que surveillé comme le lait sur le feu par les services de police, il a pu s’enrichir et poursuivre dans cette voie, avec l’accord tacite des forces armées.

Malgré un tel « pédigrée » si « son attitude au point de vue national ne fait l’objet d’aucune critique »… alors l’armée française baisse pudiquement les yeux sur les… lacets de ses brodequins !