LE PINARD ET LE POILU

Le Vin.... le « père-pinard »  du Poilu.

"Le pinard c'est de la vinasse. 

Ça réchauffe là oùsque ça passe. 

Vas-y, Bidasse, remplis mon quart.

Vive le pinard, vive le pinard ! » 

chantait en 1916, le chanteur comique Charles-Joseph Pasquier, dit Bach.

Pour la Production de vin de 1916, l’intendance se propose de procéder à la réquisition de 1/5 de la récolte.

Celle-ci est estimée à 35 millions d’hectos, les besoins de l’armée eux à 6 millions d’hectos.

En 1916, d’ailleurs, les poilus recevront  non pas 1 mais 2 quarts de vin par jour ( et même 3 quarts en 1917)

Les viticulteurs auraient préféré les achats aux réquisitions :

Mais si l’armée procède par voie de réquisitions, c’est pour éviter la spéculation.

«  les stocks commerciaux sont complètement épuisés.

Le commerce en vin - nous pourrions dire certaines grosses maisons - par suite de la fluctuation des prix depuis deux ans, ont réalisé des bénéfices considérables. Il y a de très larges disponibilités pécuniaires. 

Si l’intendance ne réquisitionne pas chez le producteur, elle se trouve prisonnière de quelques négociants qui tiendront des cours exagérés pour obtenir des prix très rémunérateurs, et ce, sans que les viticulteurs en profitent.

La solution est difficile. La loi de l’offre et de la demande se trouve faussée par la facilité de faire la rareté sur un marché étroit.

Il est néanmoins regrettable, sans parler d’accaparement, que la pression d’achats excessifs d’une partie du commerce ait pour conséquence la contrainte chez les vignerons ». (Sources : rapport Pichery-Conseil Général Loir et Cher. ADLC).  

Toute une logistique du vin fut mise en place.

On créa des « Wagons - foudres", des camions-citernes spéciaux, etc.

Les mairies envoient du vin de la solidarité à leurs soldats au front.

Les délibérations du Conseil Municipal de Monthou font état de ces envois.