MORTS POUR LA FRANCE 

1939-1945

Vous trouverez ci-après les treize noms des morts de la Seconde Guerre Mondiale, portés sur la liste de la Mairie et énoncés aux cérémonies commémoratives. Seulement onze sont inscrits sur le Monument aux Morts de Monthou-sur-Cher.

1940

DE CASSIN Odet ,  10 mai 1940

HARRAULT Gaston, 13 juin 1940 

FONTENAS Julien , 26 juin 1940

LEMERLE Maurice , 6 octobre 1940


1942

SERREAU Céleste, 17 octobre 1942


1944

CHAUSSARD Pierre  27 août 1944


HEDIARD André 

MOREAU Maurice , 4 août 1944

CHEVALLIER Alexandre , 23 août 44

CHARRAULT Pierre 

MAITRE Marius , 23 décembre 1944


1946

COCHET Lucien, 4 juillet 1946


1948

GAUDIN Joseph, 2 septembre 1948

Ces mini-biographies, volontairement synthétiques, on été construites sur la base des sources suivantes : actes d'état civil, archives militaires, témoignages des "Anciens" ( ce qui explique les références à des familles de MONTHOU) et documentation de l'auteur.

1940

DE CASSIN Odet :

Odet de CASSIN était né le 10 décembre 1914 à Monthou, au château du Gué-Péan. Il était le fils aîné de Pierre, baron de CASSIN et de Françoise REILLE. 

Il était lieutenant au 4ème Régiment de Spahis marocains. C'était un régiment de prestige pour des cavaliers émérites. Or, on connaît les traditions équestres de la famille de CASSIN. 

Il est tué le premier jour de la guerre, le 10 mai 1940, à LIMPACH au Luxembourg, où des troupes françaises tentaient en vain de stopper l'attaque allemande vers la Belgique. Il recevra à titre posthume la Croix de Guerre et la Légion d'honneur. 

Ses restes seront ramenés à Monthou à la Libération. Il repose dans le caveau familial des CASSIN dans le vieux cimetière.


Mention " Mort pour la France"

FONTENAS Julien :

Julien FONTENAS était né le 9 Juin 1909 à Saint-Aignan . Dans les années précédant la guerre, il habitait Monthou, dans le bourg.

Il conduisait les machines à grains qui allaient de ferme en ferme. Divorcé, il avait la charge de son fils Pierre FONTENAS, qui était élevé chez la famille CYR aux Vallées. Pierre FONTENAS ira ensuite travailler et vivre à BLERE.

Julien FONTENAS est tué le 26 juin 1940 à LA NOUE dans le département de la Marne. Il appartenait au 11ème Régiment de Tirailleurs. Sa dépouille se trouve dans la Nécropole nationale de la FERME des SUIPPES.   

Mention "Mort pour la France"

HARRAULT Gaston :

Gaston HARRAULT était né à Paris le 15 juillet 1904. Il était le frère de Suzanne HARRAULT qui avait épousé à Monthou, Georges JAHAN, bourrelier. Il vivait avec eux.

Il est tué le 13 juin 1940 à COURBETEAUX dans la Marne, aujourd'hui rattaché à MONTMIRAIL. Il meurt à quelques mètres de l'endroit où se trouvait le père de Michel SAUVETE.

Il appartenait au 135eme Régiment d'Infanterie.

Mention "Mort pour la France"

LEMERLE Maurice :

Maurice LEMERLE était né le 2 septembre 1914 à Saint-Georges. Il était " farinier ", comme on disait, chez le meunier VOLIVERT au moulin du RÛ. Il avait été mobilisé le 3 septembre 1939. Il avait fait la " drôle de guerre" et avait été démobilisé le 26 juillet 1940. 

Il avait repris son travail à Monthou.

Le 6 octobre 1940, vers 22 heures, il revenait de THÉSÉE  où il se rendait souvent au café COCHONNEAU.  Il est abattu sur la route nationale à hauteur des MAZELLES, par une patrouille allemande, ceux qu'on appelait les "douaniers", car ils surveillaient la ligne de démarcation et notamment

la voie ferrée et effectuaient les contrôles d'identité


La cause de cet assassinat n'a pu être déterminée.

1942

SERREAU Céleste :

Céleste SERREAU était né à Monthou le 9 mars 1912. Ses parents étaient cultivateurs et habitaient à la Bigoterie. Puis, il va habiter à THESEE où il est bourrelier à son compte, à son domicile. 

Il est arrêté à ROMORANTIN le 1er Mai 1942 dans une rafle de 20 communistes ou présumés tels, en représailles à l'agression de deux soldats allemands le 30 avril précédant. 

Cinq de ces militants arrêtés seront fusillés le 5 mai, les autres vont être déportés à  AUSCHWITZ. Céleste sera déporté dans le fameux convoi du 6 juillet 1942 dit des "45000", composé essentiellement de communistes, syndicalistes et juifs, qui marque une étape dans l'intensification de la répression  contre les patriotes et résistants.

Arrivé à AUSCHWITZ le 8 juillet, il portera tatoué sur son bras le numéro 45601.

Céleste SERREAU meurt en déportation, le 17 octobre 1942.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de THESEE.


Le titre de " déporté politique " lui a été attribué.

Mention " Mort pour la France".

1944

CHAUSSARD Pierre :

Ses parents étaient originaires de PONTLEVOY où ils avaient une ferme. A la retraite, ils s'installeront à Monthou. Ils habitaient à FERRAND.

Il revenait à vélo avec sa jeune femme de PONTLEVOY sur la route PONTLEVOY-MONTRICHARD lorsqu'il aperçoit une colonne allemande en provenance de MONTRICHARD. Il dit à sa femme : " Vite prends le chemin dans le champs". Les Allemands les rattrapent et abattent à bout portant Pierre CHAUSSARD, à la hauteur de la ferme familiale, au lieu-dit la Fosse-Richoux. Une stèle à cet endroit perpétue son souvenir. Il est inhumé dans le vieux cimetière de MONTHOU et sur sa tombe on lit : " Victime de la barbarie nazie". Par sa première épouse, il était l oncle de Mme Élisabeth LASNIER.

Stèle érigée à la mémoire de Pierre Chaussard. Lieu dit : Fosse Richoux, Pontlevoy


HEDIARD André :

Une famille HEDIARD a habité LA RIBOULIERE avant la guerre. 

Ils venaient de Paris. Mme HEDIARD, née TARDIF, avait de la famille dans la région. Ils étaient très amis avec la famille CHOTTIN.  André HEDIARD est le parrain d' une de nos doyennes Mme Flora TEMPLIER.

Il repose dans le nouveau cimetière de Monthou qui a été ouvert dans les années 50. Sa plaque funérairei nduqe qu'il est né en 1917, et comporte une photo d'André HEDIARD en militaire.

Mais pour l' instant, il n'a pas été possible de connaître le lieu et les conditions de son décès.

MOREAU Maurice :

Maurice MOREAU était né à Blois le 12 janvier 1901 d'une famille originaire d'OUCHAMPS.

Il travaillait à MONTHOU chez le maçon MONPROFIT. Venu effectuer des travaux dans la maison de la famille RECCO, route du Château, il rencontre Maria DIBIN, la sœur de Madame RECCO, une famille italienne de Vénétie et l'épouse.

Il est fait prisonnier lors de la défaite du printemps 1940 et envoyé en Allemagne. Sa femme demeure à Monthou durant la guerre et fabrique des pâtes à la demande, pour améliorer son  quotidien.

Maurice MOREAU meurt lors des bombardements de HAMBOURG, le 4 aout 1944.

Il est aussi inscrit sur le monument aux morts de OUCHAMPS.


Mention " Mort pour la France". 

CHEVALLIER Alexandre :

Il était garde-chasse au château du Gué-Péan. Sa femme était, elle, cuisinière au château.

Ils habitaient une maison située au dessus de la ferme de BRAULT.

En 1942, les CASSIN ne pouvant plus les employer, les font embaucher chez des amis, les JAHAN de LESTANG au château de l'Etang à ORBIGNY, toujours comme garde-chasse et cuisinière.

Il sera pris comme otage par les Allemands pour avoir hébergé un ouvrier agricole soupçonné par les Allemands d'être un résistant.

Il est amené le 23 août 1944 avec un autre otage dans la forêt de Brouard, près de FAVEROLLES en BERRY et de CHATEAUVIEUX. 

Il est fusillé. Une stèle lui est consacrée à l'endroit de son assassinat.

Sa femme reviendra travailler après la guerre au Gué-Péan.


CHARRAULT Pierre :


Plusieurs familles CHARRAULT ont vécu à MONTHOU. Mais il n'a pas été possible d'identifier Pierre CHARRAULT ni de le rattacher à une de ces familles.



MAITRE Marius :



Marius MAITRE était né le 1er janvier 1914 à BIEL LES EAUX dans la Cote d'Or. Sa famille s'était installée à Monthou, où elle tenait le café situé dans le local de la bibliothèque actuelle.


Marius avait été exempté en 1935 par le conseil de révision pour " raccourcissement de 5 cms de la jambe gauche". Il sera définitivement réformé en octobre 1939. 


Pourtant, il décède, au camp de déportation de LUDWIGSHAFEN, le 23 décembre 1944. 


Sa famille devra attendre le 23 juin 1948 pour que soit établi son acte de décès, "sur la base des éléments figurant à son dossier". Pour tous les morts dans les camps allemands dont le décès n'avait pas été formellement enregistré sur place, une réglementation spéciale avait du être adoptée à la Libération. 


Nous poursuivons nos recherches sur les raisons de sa présence au camp de LUDWIGSHAFEN.


 1946

COCHET Lucien :

Lucien COCHET était né à PARIS le 2 juin 1892.

Il s'était installé à Monthou et travaillait à l'écluse de VINEUIL. Il était comme on disait "éclusier- barragiste".

Il avait fait la guerre de 14-18 dans le 35eme Régiment d'infanterie. Il avait été blessé plusieurs fois, gazé et souffrait de tuberculose. Il était réformé définitivement.

Il avait été décoré de la Croix de Guerre.

Il décède à l hôpital de Blois le 4 juillet 1946 des suites de ses blessures de guerre.

Il repose au vieux cimetière de Monthou sur Cher

1948

GAUDIN Joseph

Joseph Gaudin était né le 11 décembre 1904 à MARIGNY L'ÉGLISE dans la Nièvre.

Il était sans profession et habitait le bourg, en face du moulin. Son frère Eugène avait connu sa femme Angeline DANGER de MONTHOU chez le ministre Jean  ZAY à PARIS pour lequel ils travaillaient. Puis le couple s'était installé à MONTHOU comme exploitants agricoles.

Pour  son service militaire, il avait fait de 1924 à 1926, les campagnes d'Algérie et surtout du Maroc, lors de la guerre du RIF. Il s'y distingue et reçoit la Croix de Guerre.

Puis, il avait été remobilisé en 1939. Il avait été  prisonnier et souffrait de tuberculose.

Il décède à son domicile le 2 septembre 1948. 

En marge de l'acte de décès, Édouard HERBELIN, maire de MONTHOU, a écrit " Mort pour la France".