LES MARTYRS DE THESEE ET DE THENAY. 

 Déporté : Camille IMPÉRIAL,  n° 45678.

Camille IMPÉRIAL est né à Paris le 14 janvier 1896.

C'est un enfant de l'Assistance Publique qui est placé dans une famille à Thésée.

Il devient maçon-charpentier.

Il se marie en 1922 avec Lucie LEVY, elle aussi de l'Assistance.

Ils ont une fille Lucette.

Camille est arrêté le 2 mai 1942 en représailles ( incident de Romorantin la veille).

Le 6 juillet, il fait partie du convoi des " 45 000 " qui déporte plus de 1000 personnes réputées " communistes ", au départ du camp de Compiègne vers Auschwitz.

Camille " meurt du typhus " selon les registres du camp le 19 août 1942.... Plus vraisemblablement exterminé.

Déporté : Pierre GIRAULT.

Pierre GIRAULT est né à Thenay le 23 novembre 1891.

Il se marié avec Albertine PINOTEAU et ils ont trois enfants.

C'est un viticulteur.

Il est maire de Thenay de mai 1929 à mai 1944.

Il était aussi conseiller d'arrondissement de Blois.

Il est membre du réseau de Résistance Libération-Nord.

Il est arrêté le 8 juin 1944, le même jour que son ami Maxime Sanson.

Il est déporté dans le convoi du 15 juillet 1944, vers le camp de Neuengamme.

Puis, affecté à Sandbastel.

Le registre du camp indique qu'il y meurt du typhus, en mai 1945, donc à quelques jours de la libération des camps, par les troupes alliées ou soviétiques.


Fusillé : Octave GAUTHIER


est né à Thenay le 21 décembre 1881.

Il est vigneron-tonnelier.

Il est militant socialiste et adhérera au Parti communiste, après la scission du Congrès de Tours en 1920.

C'est un des créateurs des coopératives agricoles dans le Loir et Cher.

Il organise, pendant plusieurs années à Thenay, le Rassemblement du Mouvement Amsterdam-Pleyel.

Ces manifestations politiques et festives connaissent un énorme succès tout à l'entour, rapporté par des témoignages.

Il est arrêté avec son fils Francis, le 22 juin 1941, le jour de l'invasion de l'URSS par les allemands, dans le cadre de l'action THEODERICH.

Il sera fusillé à la citadelle d'Amiens où il avait été transféré….le jour de la nouvelle arrestation de Francis, le 1er mai 1942.

 Déporté : Désiré MARTEAU, n° 44354

Désiré MARTEAU est né à Amboise, le 27 décembre 1897.

Il n'a pas pu encore être établi s'il a vécu à Thésée ou s'il se trouve sur le monument aux morts en raison de liens de parenté avec une famille de cette commune.

Désiré est arrêté le 27 janvier 1944 et déporté à Buchenwald, puis au camp de Dora où il est affecté au Kommando Ellrich.

Il y meurt le 28 janvier 1945.

On note un Désiré MARTEAU, présent dans la Région d'Amboise durant la guerre. 

Il était membre de Libération-Nord. Est-ce lui ou un parent ?

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 Déporté : Serge MARTEAU, n° 45839.


MARTEAU est né le 2 janvier 1913, à Monthou sur Cher.

Il épouse Hélène DAVAUX.

C' est un cultivateur qui va devenir éclusier à Thésée ( nous n'avons pu encore établir s'il s'agit de l'écluse des Mazelles ou de Talufiau ).

Serge est arrêté le 22 juin 1941 dans le cadre de l'opération THEODERICH, c'est à dire l'arrestation de militants communistes ou supposés tels, le jour même de l'attaque allemande contre l'Union Soviétique.

Il est emprisonné à Orléans puis à Compiègne.

Fin juin 1942, il sera sélectionné pour constituer le convoi des 45 000.

Il sera affecté quelques jours à Birkenau, l'annexe d'Auschwitz, puis ramené au camp principal.

Tout laisse à penser qu'il fait partie de ces " inaptes au travail " choisis par les nazis pour être exterminés, par gazage ou piqure de phénol dans le cœur.

Il meurt le 18 septembre 1943.

 Déporté : Céleste SERREAU, n° 46101

Céleste SERREAU, est né le 9 mars 1912 à Monthou sur Cher.

Il a 3 frères et sœurs.

Il épousera Andrée VITEL et ils n'auront pas d'enfant.

Il va s'installer à Thésée où il est bourrelier.

Céleste comme, Camille IMPÉRIAL, est arrêté à la suite des incidents de Romorantin, le 1 mai 1942 et avec lui, il est déporté à Auschwitz où ils arrivent le 8 juillet.

Celeste meurt le 17 octobre 1942.

Le registre du camp indique qu'il s'est pendu :  volontairement ? Mise en scène des kapos ? Motif camouflant une extermination ? Nous l'ignorons.

( voir la partie sur le monument aux morts de Monthou ).

 Fusillé  :  Jean PINAULT,14 ans.

Nous sommes à la mi-août 1944.

Les maquis multiplient les actions contre les Allemands, notamment contre leurs convois sur la RN 76.

Le maquis de St.Aignan ( NORD-INDRE, 4e compagnie du bataillon FFI-FTPF Robert BOIZIAU ) est particulièrement actif.

Le 14 août, ils tendent une embuscade à un convoi. I

l y aura 7 victimes allemandes.

Fous de rage,les allemands se dirigent alors vers la ferme de Chaumillon qu'ils incendient.

Le jeune Jean PINAULT, tente de rassembler ses chèvres pour les sauver.

Ils traînent Jean devant sa maison et le fusillent.

Il avait 14 ans.

Déporté : Francis GAUTHIER, n°45581. 

Francis GAUTHIER est né le 27 avril 1905 à Thenay.

Il est marié et père d'un enfant.

Il est chauffeur chez le négociant en vin Maxime SANSON.

Avec son père, il mène l'action clandestine de distribution de tracts, récolte de renseignements.

Il met à profit son métier de chauffeur de camion pour des actions de " passeur" de la ligne de démarcation.

Francis fait notamment "passer" des juifs.

Il est arrêté avec son père le 22 juin 1941, purgera une peine de prison comme coupable d'activités communistes et sortira de prison le 28 mars 1942.

Mais, il est presque aussitôt arrêté de nouveau le 1er mai ( incident de Romorantin).

Il sera un des "45000", déporté à Auschwitz, le 6 juillet.

Il est admis à l'hôpital ( date inconnue) pour "maladie infectieuse ".

Le registre du camp indique qu'on lui a injecté une piqûre de phénol dans le cœur et qu'il est mort le 13 août 1942.

Déporté : Maxime SANSON

Déporté : Maxime SANSON


SANSON est né à Thenay le 19 février 1879.

Il est marié et père de quatre enfants.

C' est un vigneron et négociant en vin.

Il est membre de Libération-Nord et participe à la Résistance, avec son réseau.

Il utilise notamment ses véhicules pour transporter du courrier, des armes et faire passer la ligne soit à Montrichard, soit à St.Aignan.

Il est arrêté lui aussi le 8 juin 1944, à Thenay.

Il est déporté vers le camp de Neuengamme, dans l'un des deux derniers convois vers ce camp, soit celui du 15 juillet avec GIRAULT, soit celui du 28 juillet.

Il  meurt le 29 novembre 1944.

Maxime SANSON est porté sur la liste des adhérents de la Grande Loge de France et du Grand Orient de France, victimes de la barbarie nazie, établie par ces organisations à la Libération.