L’appellation « la Coudre » fait elle, référence au coudrier. Le coudrier, plus communément le noisetier, était l’arbre des druides.
Monthou était une terre celte puis gauloise ; quant aux noisetiers, ils sont nombreux le long du Bavet.
De ces deux appellations, aujourd’hui, c’est « la Coudre » qui s’est imposée. Toutefois, « la Côte » figure dans les premiers recensements de la population de Monthou-sur-Cher.
L’acte le plus ancien qui permet de dater le moulin est de l’année 1511.
1511 :
Le moulin apparaît sur le censier de Jean Fumée, prieur de Monthou-sur-Cher, on le retrouve en 1512.
1581 :
Le moulin de la Coudre est inventorié dans une série d’actes de notaires aux cotés des actes de ventes « d’héritages ».
1622 :
Le 10 février, devant Maître Beaussier, notaire, Jean Macé, le fermier-meunier, déclare reconnaître le droit de chasse au Gué-Péan pour un montant de 2 setiers de moutures valant seigle et 2 chapons.
1694 :
Le 26 janvier, au travers d’un acte de vente passé entre, Pierre Baron, vendeur, et Nicolas Templier, acheteur, celui-ci est qualifié de "mosnier dudit molin de la Coudre »
1744 :
Le meunier est Jean Besnard et le prieur, Mr de Voulgny.
1760 :
Le 3 décembre, devant le notaire Charles Fourré, Charles Dubois, prêtre curé de la paroisse de Monthou, « fondé de procuration de Monseigneur Mathieu Bellet prêtre, prieur du Prieuré de MsC, demeurant ordinairement à Paris, a reconnu et confessé avoir "baillé" à titre de ferme et prix d’argent du jour de la Toussaint prochain jusque et pendant le temps de 18 ans entiers et consécutifs se suivant l’un l’autre ……sans intervalle de temps à Etienne Angier meunier demeurant au moulin Bernet de cette paroisse de Monthou sur Cher au dit titre au dit temps et durant….le moulin de la Coudre de cette paroisse de Monthou-sur-Cher »
Cet acte stipule à propos du moulin : « si le dit preneur rétablit ainsi qu’il….. le dit moulin en état de moudre farine qui depuis plus de 10 ans n’a point tourné il ne pourra en demander au sieur bailleur aucune récompense ni diminution de la ferme être ainsi expressément convenu ».
L’estimation par deux experts sur l’état du moulin affirme que notamment, l’arbre du moulin était entièrement pourri, le rouet, la meule du dessous et la meule du dessus doivent être changées « et quant aux autres ustensiles ….qui composent le tournant, moulant, vissant, et travailleurs d’un moulin ils s’entrouvrent manquer ».
Bref, le moulin est en ruine.